Communiqué du SPIAC-cgt.

Assemblée générale des professionnels de la production de films d’animation du 25 novembre 2015

Hier soir se déroulait, à l’initiative de notre syndicat une Assemblée Générale d’information sur la négociation de la Convention collective de la production de films d’animation.

Une très grande hostilité se manifeste dans la profession sur au moins deux terrains :

  • le niveau des rémunérations proposées par le Syndicat des Producteurs de films d’Animation
  • le dispositif visant à la mise en place de qualifications dites « Junior, Confirmé, Chef ».

Les salariés évoquent le fait que ce dernier dispositif à la mesure d’une des très grandes entreprises de l’animation, n’est pas adapté à l’ensemble des entreprises du secteur. En outre, l’absence de règles objectives de passage d’une catégorie à l’autre soulève bien des questions, le niveau des rémunérations proposées pour la catégorie « junior » apparaît, lui, comme une remise en cause grave des niveaux de rémunérations actuels, déjà très bas.

L’autre source de mécontentement des professionnels est l’absence de paiement des heures supplémentaires d’une manière assez générale, certaines fonctions se voient imposer de nouveaux rôles rendus possibles par les évolutions logicielles sans que ces nouvelles « missions » soient rémunérées. C’est le cas notamment, mais pas seulement, des storyboarders qui ont vu leur charge de travail se multiplier dans des périodes raccourcies et/ou non-rémunérées.

Si notre organisation a accepté le principe d’une renégociation de la Convention collective de la production de films d’animation, notre volonté n’est pas de rendre plus difficile encore le quotidien des professionnel(le)s du secteur. L’ensemble des questions que nous venons d’évoquer doit être traité par le futur texte conventionnel : relèvement des niveaux de rémunération, redéfinition des fonctions, paiement de l’ensemble des heures de travail effectuées dans les entreprises ou à domicile. Nous appelons l’ensemble des professionnel(le)s à nous solliciter et à nous informer dès lors que les garanties conventionnelles actuelles ne sont pas respectées. Ces informations ne seront pas utilisées contre les salarié(e)s mais sont de nature à nous faire avancer dans la négociation. S’agissant du non-paiement des heures supplémentaires, notre organisation, rappelle au Syndicat des Producteurs de Films d’Animation (SPFA), que de tels manquements sont assimilés à du travail dissimulé et que nous ne nous dispenserons pas d’interpeler les Inspections de l’URSAFF pour tous les cas qui nous seront signalés.

Enfin, nous pensons qu’il est de l’intérêt des professionnels de l’animation que nos organisations syndicales se rencontrent afin d’élaborer en commun une plateforme revendicative unitaire sur la question des rémunérations, des fonctions, et du respect des clauses conventionnelles dans le secteur.

A Paris, le 26 novembre 2015, le Conseil National.

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