La Convention collective entreprises techniques au service de la création et de l’évènement : une application à géométrie variable… au détriment des conditions de travail et de salaires des professionnel(le)s.

 

Ce n’est pas nouveau, mais ça ne justifie rien… les employeurs, et particulièrement les grands groupes de prestataires, continuent d’appliquer, au meilleur de leurs intérêts, ce que rend possible, hélas, la Convention collective de la prestation technique.

Nous disons « ce que rend possible la Convention » parce que :

  • la multiplication des postes intermédiaires à l’image et au son
  • la rédaction du texte concernant les heures supplémentaires
  • l’absence de mesures contraignantes s’agissant des heures supplémentaires
  • etc…

sont autant d’éléments qui participent au dumping.

Où en sommes-nous après les quelques journées d’action de nos collègues cadreurs notamment ?

Dès l’origine du conflit, notre organisation est entrée en contact avec des représentants du collectif des Cadreurs et a saisi la Commission de suivi et d’interprétation de la Convention pour faire part pour faire part des problématiques soulevées par le Collectif.

Après de multiples semaines d’attente – au-delà de ce que prévoit le texte qui indique que la réunion doit avoir lieu dans un délai de trente jours – la Commission de suivi s’est réunie.

Nous avons abordé l’ensemble des problèmes évoqués par nos Camarades du collectif, et demandé des modifications du texte conventionnel.

Pour enrayer le non-emploi des « Chefs de poste » au profit des postes intermédiaires, il convient : de réduire le nombre des fonctions intermédiaires, et d’encadrer les conditions de leur recours.

S’agissant de la durée du travail et du paiement des heures supplémentaires, nous avons fait la proposition d’avoir un dispositif du décompte de la durée du travail. Pourquoi ? Certes, le Code du travail et sa jurisprudence encadrent dans un sens assez favorable au salarié les heures supplémentaires. Pour autant, la précarité contractuelle des professionnel(le)s fragilise toute demande du paiement des heures supplémentaires. Quand ce n’est pas la mauvaise habitude du recours au forfait, que nous avons à de multiples reprises dénoncées, qui fragilise la posture des salariés.

Nous avons également fait part du peu d’efficience du dispositif de « certification sociale », lequel est censé fluidifier l’application de la Convention mais qui, dans la réalité, peine à remplir sa mission, sinon à pénaliser les salarié(e)s quand les employeurs ne sont pas certifiés.

 

A l’issue de la Commission de suivi, nous avons décidé d’un calendrier de négociations jusqu’à fin 2018 pour amender le texte conventionnel dans un sens plus conforme aux intérêts des professionnel(le)s, il va sans dire que nous aurons besoin de nous rencontrer souvent ou d’échanger autour de ces questions.

S’agissant plus particulièrement de la problématique des Cadreurs, une rencontre dite de médiation est prévue le 11 juin prochain à 15 heures, une délégation des salarié(e)s qui souhaiteraient participer à cette rencontre est la bienvenue. Nous vous invitons à prendre contact rapidement avec notre organisation.

 

 

Paris, le 31 mai 2018

Le Conseil national.

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