Négociation annuelle obligatoire dans le secteur de la prestation,

Convention collective : Entreprises Techniques au Service de la Création et de l’Evénement.

Lors de la dernière rencontre relative à la négociation des salaires dans le secteur de la prestation technique les employeurs ont fait une proposition de revalorisation des rémunérations de 0,5 % à la conclusion de l’Accord et de 0,5 % en septembre. Cette revalorisation salariale ne s’appliquera qu’aux salarié(e)s permanents du secteur, le motif invoqué pour ne pas revaloriser les grilles des salaires intermittents est une volonté « affichée » seulement des employeurs de renforcer l’emploi permanent des entreprises. Ce motif est avancé, depuis plusieurs mois maintenant, par les représentants employeurs au prétexte que les salariés délaissent et/ou refusent des contrats de travail en C.D.I. au profit de contrats intermittents. Au-delà du fait que cette problématique n’est pas avérée, au-delà du fait que les employeurs sont quand même les seuls décideurs des formes du contrat proposé aux salariés, la faiblesse des niveaux de rémunération des contrats en CDI freine l’emploi permanent. A ce genre d’arguments, nous avons à de multiples reprises demandé une revalorisation conséquente des niveaux de salaires des permanents et une revalorisation des plus bas niveaux de salaire de la grille emploi intermittent, nos demandes sont restées vaines. La voie choisie par les employeurs, au motif de rendre permanent l’emploi, reste celle des plus bas niveaux de rémunération pour les salarié(e)s permanents et intermittents, avec des salaires dans le bas des grilles à peine supérieurs au SMIC sans aucune reconnaissance de la précarité des contrats.

Dans ce contexte, nous avons eu un long débat dans nos instances quant à la nécessité de signer ou pas cette proposition. Ne pas la signer n’était pas de nature à obtenir une revalorisation des rémunérations des intermittents… La signer c’est entre autre permettre pour les salariés dans les entreprises de revendiquer des rémunérations plus élevées, dans le cadre d’Accord d’entreprise. Compte tenu de ces éléments, le Conseil national a décidé de valider cette négociation et de prendre pleinement ses responsabilités dans un contexte où l’ensemble des négociations se soldent par des propositions très inférieures dans d’autres champs : cinéma, audiovisuel etc.

Paris, le 9 février 2015, le Conseil national.

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