École Nationale Supérieure Louis Lumière, quel avenir ?
Le déménagement annoncé de l’école Louis Lumière suscite légitimement beaucoup d’inquiétudes chez les étudiant.es et les enseignant.es de l’école.
La direction de l’Ecole connaissait depuis 2017 l’obligation de libérer les lieux pour les Jeux Olympiques 2024, et donc l’obligation d’un déménagement PROVISOIRE pendant un temps donné. Mais de provisoire, ce déménagement est devenu définitif du jour au lendemain, et ce moins d’un an avant sa date effective (quand le précédent déménagement de l’école avait été préparé pendant 3 ans) ! Et la solution de relogement proposée consiste à répartir l’école sur 3 sites du campus Condorcet, pour une surface totale nettement inférieure à celle occupée actuellement.
Des Assemblées générales menées par les étudiant.es ont eu lieu et une pétition est en ligne pour soutenir l’avenir de Louis Lumière : https://chng.it/mRWD65jHGs
Le Conseil national du SPIAC-cgt soutient l’implantation de l’École dans un site qui lui sera dédié de manière pérenne et adapté aux besoins d’une école formant des technicien.nes du cinéma, de l’audiovisuel et de la photographie. L’école a besoin d’un site à même d’accueillir les infrastructures techniques des enseignements de haute technicité prodigués en son sein (plateaux de tournage, laboratoire de développement photo, salles de montage et mixage, salle de projection, pour citer quelques exemples parmi d’autres).
La dispersion des locaux telle qu’elle est proposée fragiliserait durablement cet établissement. Et l’inquiétude est grande de voir se perdre certains enseignements techniques spécifiques faute de lieux adaptés pour les dispenser.
Les professionnel.les du cinéma et de l’audiovisuel CGT sont attaché.es à Louis Lumière. C’est en effet dans les locaux de l’École, rue de Vaugirard, que s’est tenue leur Assemblée Générale constitutive, le 7 mai 1937. Aujourd’hui encore, nombre de nos Adhérent.es sont issu.es de l’École.
L’inquiétude est d’autant plus grande que l’actuelle direction n’agit pas dans la plus grande transparence et depuis de très nombreuses semaines. L’autoritarisme de la direction participe d’un climat de défiance tant vis-à-vis des étudiant.es que des équipes pédagogiques.
L’État doit garantir la préservation de cet enseignement professionnel, qui constitue un patrimoine unique, indispensable au maintien d’un corps professionnel de technicien.nes de l’image et du son de haut niveau, indispensable au maintien de la qualité́ des films et au rayonnement du Cinéma et de l’Audiovisuel français. Dans un contexte où le nombre d’établissements publics de ce type reste très largement insuffisant au regard de la production cinématographique et audiovisuelle de notre pays, nous nous inquiétons d’une injonction qui serait faite de baisser le « coût » par étudiant de cette formation si spécifique et haut de gamme.
Nous affirmons donc haut et fort notre attachement à cette école publique de haute technicité, dans ses trois domaines : cinéma, son et photographie. Nous continuerons de défendre un enseignement accessible sur concours à toutes les bourses.
Le Conseil national du SPIAC restera mobilisé pour assurer à l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière la pérennité de ses missions dans le cadre d’une scolarité gratuite, au sein d’un espace dédié.