Adresse à l’attention des sociétés de productions de l’audiovisuel
Communiqué
Trois organisations syndicales représentatives dans le secteur de la production audiovisuelle, dont la nôtre, ont appelé les professionnel·les à cesser le travail le mercredi 15 et jeudi 16 novembre.

Nous vous rappelons que le droit de grève est un droit constitutionnel, et ce dans tous les secteurs d’activité de notre pays.

 

Aujourd’hui, certaines sociétés font pression sur les salarié·es en leur imposant le réaménagement des plans de travail, en contradiction avec des dispositions du Code du travail relatives au droit de grève. Cette pratique est dès lors illégale en ce qu’elle lui porte atteinte.

 

Les contrats en cours ne peuvent être suspendus par les sociétés de production pour cause de grève qu’à l’endroit de ceux dont elles constatent qu’ils sont en grève, le jour de la grève. Elles ne peuvent en aucun cas suspendre les contrats des salariés non-grévistes.

 

Le producteur se doit de rémunérer ceux qui se sont déclarés non-grévistes auprès de lui le jour de la grève, il ne peut exiger d’eux qu’ils se prononcent antérieurement. De même, il devra rémunérer les acteurs·rices ainsi que les artistes de complément non-grévistes.

 

Les pratiques de ces productions qui nous sont rapportées sont illégales et constituent une entrave au droit de grève !

 

Oui, la grève coûte cher, et d’abord aux salarié·es grévistes, dont le salaire est gelé depuis des années. Elle aura bien évidemment un coût pour les sociétés de production, mais ce coût est la conséquence directe de leur refus total d’ouvrir les négociations sur les revendications salariales des technicien·nes.

Pour notre part, nous n’hésiterons pas à saisir les juges pour tout manquement attesté au respect du droit de grève.

Le Conseil National

Paris, le 13 novembre 2023

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