Depuis 2007, du fait de la non-revalorisation des salaires minima, les salarié·es ont perdu 20 % de pouvoir d’achat dans ce secteur. Ils ont vu leurs conditions de travail se dégrader, les amplitudes de travail ont explosé avec l’arrivée des plateformes numériques, et ils restent confronté.es à une égale précarité de l’emploi.

Ce qui restait encore il y a peu de temps des « métiers passion » se transforme aujourd’hui en un exercice professionnel de plus en plus contraignant et éreintant, avec des salaires en constante diminution dans un contexte d’inflation galopante, et une considération souvent manquante.

Si la dernière grande contestation dans le secteur date de 1999 (pour l’obtention d’une Convention collective et de salaires minima étendus), l’impatience des professionnel·les d’aujourd’hui est au moins aussi grande que celle de leurs ainé·es de 99, à la hauteur de métiers difficiles, de plus en plus mal rémunérés, de durée hebdomadaire et quotidienne du travail très au-dessus de la moyenne nationale, et des minima conventionnels en chute libre.

Dans ce contexte, les deux organisations syndicales les plus représentatives du secteur, SPIAC-CGT et SNTPCT, rejointes par la CFTC, appellent l’ensemble des professionnel.les du secteur à cesser le travail le mercredi 15 novembre et le jeudi 16 novembre 2023.

Les syndicats de producteurs de l’audiovisuel ne peuvent plus rester sourds aux demandes de revalorisation des salaires de toute une profession.

Les votes massifs qui ont déjà eu lieu sur les tournages en faveur de la grève le démontrent : les professionnel.les sont déterminé.es à se mobiliser pour permettre à chacun·e, en fiction, documentaire, émissions de flux et divertissement, ou encore permanent.es des sociétés de production, de vivre dans la dignité de leur métier.