Les César,
une cérémonie pour qui ?

Nous le savions déjà, le monde du Cinéma à travers son système de reconnaissance offre un bien piètre spectacle et on se demande comment des gens talentueux peuvent encore se joindre à ce type de cérémonie d’un autre temps.

L’entre-soi est le mot qu’il convient de retenir de la soirée du 24 février. Le cinéma que nous aimons serait-il à cette image, d’un univers coupé de notre société et de ses problématiques du moment, à l’identique de celles et de ceux qui nous gouvernent ?

Sollicitée par notre Fédération du spectacle, l’Académie des César a jugé bon de nous refuser une intervention sur les dangers de la réforme des retraites quand le sujet met des millions de personnes en grève et dans la rue. Nous n’étions donc pas surpris de voir l’intervention d’une militante de la cause écologique expulsée manu militari de l’émission, occasionnant ainsi une coupure de retransmission.

Nous qui participons avec passion à la réalisation d’un cinéma que nous aimons ne pouvons qu’être indigné.es du spectacle montré à des milliers de téléspectateurs, d’un monde en vase clos, où l’inattendu n’est pas de mise et qui faute de s’ouvrir au monde, à l’ensemble du monde, par sa forclusion, pourrait bien y perdre l’attachement de son public.

 

Nous ne pouvons qu’être indigné.es du spectacle montré à des milliers de téléspectateurs, d’un monde en vase clos, où l’inattendu n’est pas de mise

tract_7_mars
Le Conseil National

Paris, le 28 février 2023

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