Pierre-William Glenn est décédé le 24 septembre dernier à presque 80 ans. Ses obsèques auront lieu demain mardi 8 octobre.

Élève de l’IDHEC (devenu la FEMIS), il débute comme assistant opérateur de prise de vues et, dès 25 ans, comme cadreur et directeur de la photographie. Il suffit de regarder son impressionnante filmographie pour prendre la mesure de son talent : plus de 60 longs-métrages, de Alain Corneau, Nadine Trintignant, François Truffaut, Bertrand Tavernier, Jacques Rivette, Maurice Pialat, Euzhan Palcy, Michel Deville…

Il a réalisé plusieurs films de fiction et documentaires. C’était aussi un compagnon de lutte des syndicats CGT de techniciens et ouvriers de cinéma : il est d’abord syndiqué au SNTPCT-CGT et quand, en 1981, la direction du syndicat de l’époque entre en conflit avec les syndiqué.es en grève dans la prestation de services pour la télévision (terme utilisé alors pour désigner ce qui deviendra la production audiovisuelle), il soutient les grévistes et choisit de rester à la CGT (et à la fédération CGT du spectacle), au sein du SNTR, Syndicat National des Techniciens et Réalisateurs, qui deviendra le SPIAC-CGT en 2012.

Pierre-William était très actif à la Commission supérieure technique (CST) qu’il a longtemps présidée, et à l’AFC (association des directrices et directeurs photo) qu’il a contribué à créer. Il a aussi présidé l’association d’entraide des cinéastes.

Tout en étant un créateur, Pierre-William était un militant qui cherchait dans le cinéma le moyen d’exprimer un regard, une analyse sur les évolutions de la société, indissociable de ses engagements.

Nous adressons notre soutien et nos condoléances à ses proches. Il nous reste à voir et revoir tant de ses films !