En utilisant la procédure du 49-3, le Gouvernement bafoue éhontément notre démocratie, l’ensemble des partenaires sociaux, tous rassemblés, et c’est historique, contre la réforme des retraites, le Parlement, mais aussi cette majorité du monde du travail qui est très majoritairement contre ce recul de l’âge de départ à la retraite.

Au parlement, tout au long de l’examen du texte de loi, le gouvernement a fait le choix du passage en force : avec des procédures accélérées, refusant de passer au vote sur les amendements, pressions sur les élus.es ou les groupes, concessions à la droite.

Aux travailleur·euses, le gouvernement a répondu par la répression : réquisitions des grévistes, interventions policières sur les occupations de lieux de travail, arrestations, intimidations, mise en cause du droit de grève. Cette réforme nous le savons sera lourde de conséquences pour l’ensemble du monde du travail mais particulièrement pour les femmes, les carrières discontinues et toutes celles et ceux qui seront entré·es plus tard dans le monde du travail.

Il nous appartient aujourd’hui de nous faire entendre pour que la journée du 23 mars soit à la hauteur de l’indignation que nous pouvons ressentir à voir ainsi bafouer notre démocratie et notre République sociale. Art. 1er de la Constitution de 1958 « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale »