On ne veut pas travailler
jusqu'à en mourir !
APPEL À LA MOBILISATION ET À LA GRÈVE
Réformes des retraites :
64 ans, 65, 66, 67… jusqu’où ?
Au-delà de l’aspect quelque peu provocateur de ce titre, encore que, c’est évidemment le bien-fondé et la nécessité de la réforme qui est questionné.
Réforme après réforme, on nous répète à l’envie que « ce sera la dernière », que « le régime sera rééquilibré » et que la réforme est « indispensable » pour « sauvegarder le régime ». Le prétexte tout trouvé est « l’équilibre » alors que des solutions existent pour financer un retour de la retraite à 60 ans.
Une fois de plus, ce pouvoir macroniste ne répond en rien aux enjeux des réformes qui pourraient s’imposer, sauf à toujours aller dans le sens d’une remise ne cause des droits des salarié.es !
Une fois de plus, le gouvernement Macron veut reculer l’âge de départ à la retraite en passant de 62 à 64 ans pour résoudre un hypothétique déficit futur. Mais c’est surtout pour compenser les baisses d’impôts accordées aux entreprises et aux plus riches, et réaliser des économies sur le reste de la protection sociale (assurance chômage, assurance maladie, etc.).
Si la population française vieillit, il faut accorder aux retraites une plus grande part de la richesse créée ; c’est ce qui a été fait de 1970 à aujourd’hui.
Comme 94% des actif.ves, nous refusons cette réforme, nous refusons de mourir au travail, nous refusons que les riches continuent de se gaver sur notre dos !
Le gouvernement se targue en outre de porter la pension minimale de retraite à 1200 euros brut pour les carrières complètes.
Pour rappel, la loi Fillon de 2003 portait, en son article 4, la disposition suivante :
« La Nation se fixe pour objectif d'assurer en 2008 à un salarié ayant travaillé à temps complet et disposant de la durée d'assurance nécessaire pour bénéficier du taux plein un montant total de pension lors de la liquidation au moins égal à 85 % du salaire minimum de croissance net lorsqu'il a cotisé pendant cette durée sur la base du salaire minimum de croissance. »
Ce pouvoir ne propose comme « avancée sociale » selon leurs termes, ni plus ni moins que de mettre en œuvre une disposition de 2003 qui devrait être effective depuis… 15 ans. Quel progrès !
Quelle peut donc être la finalité de cette réforme dont le but est de revenir à l’équilibre, quand d’autres solutions existent pour y parvenir ? Sinon de demander à celles et ceux qui travaillent de travailler toujours plus pour des profits de moins en moins partagés.
En l’état actuel de cette réforme, on peut être sûr de ses conséquences : les plus pauvres, les femmes et les plus précaires devront travailler plus pour éventuellement bénéficier d’une retraite par répartition à taux plein, les plus aisés et les moins précaires pourront parfois s’offrir le luxe de partir lorsqu’ils jugeront le moment idoine en ayant capitalisé via des fonds de placement.
Quand allons-nous siffler la fin de la récréation et enfin mettre ce Gouvernement en échec dans son programme généralisé de régression sociale ?
Une seule riposte est possible, la grève, la grève… Des préavis ont été déposés par nos organisations partout où ils sont nécessaires, la grève peut également être votée sur les tournages et ailleurs.
Lors de la manifestation du 19 janvier, et dans toutes celles qui suivront, le SPIAC-CGT appelle toutes et tous les professionnel·les de nos secteurs : cinéma, audiovisuel, film d’animation, prestation et éditions phono, à se mobiliser et à faire entendre leur voix : manifestation, débrayage sur les lieux de travail et sur les tournages, débats, etc.