APPEL A LA GREVE LES 5 ET 6 MAI PROCHAIN DANS LA PRESTATION TECHNIQUE
Le SPIAC-CGT, à l’écoute des professionnel(le)s des différentes entreprises techniques au service de la création et de l’événement, rappelle la saisine, auprès de la FICAM, de la commission de suivi de la Convention collective. A ce jour, la FICAM n’a pas jugé bon d’organiser cette rencontre, alors même que conventionnellement la réunion devrait se tenir dans les trente jours suivant la saisine.
À l’initiative exclusive de cette demande, le SPIAC-CGT souhaite interroger les différents partenaires sur un certain nombre de pratiques sinon illégales, tout au moins abusives, quant à l’application de la Convention par certains employeurs dans le secteur du spectacle enregistré.
Ainsi, au nombre d’entre elles :
∙les intitulés de fonctions de postes proposés ne correspondent pas à la fonction effectivement exercée, ainsi par exemple des assistants cadreurs occupent le poste de cadreurs mais sans les rémunérations correspondantes. Ce phénomène a pour corollaire une baisse par 1,5 voire 2 du nombre de cadreurs lors de certains évènements, ce qui entraîne donc de ce fait des amplitudes horaires de travail éprouvantes ;
∙ le non-paiement des heures supplémentaires et la sous-déclaration des heures travaillées ;
∙le retour des forfaits et développement des demi-journées de travail, participant, là encore, à une dégradation générale des conditions de travail des salariés ;
∙absence d’indemnités transports ou de défraiements repas.
À ces pratiques que nous ne pouvons évidemment cautionner s’ajoute le problème de “ l’efficacité sociale” de la certification sociale, intégrée par accord à la Convention collective des entreprises techniques au service de la création et de l’événement.Cet accord, dont le SPIAC-CGT n’est pas signataire, révèle incontestablement ses limites.
En effet, un certain nombre d’entreprises dont nous soulevons les manquements sont malgré tout titulaires de cette certification, quant à l’absence délivrance de la certification aux entreprises qui ne respectent pas les normes sociales les conséquences sont à la charge non pas des entreprises, mais sur les salarié(e)s, en perturbant l’examen de leurs droits à l’allocation chômage.
Le SPIAC-CGT réprouve l’absence de transparence des procédures de délivrance et leur opacité à l’égard des salariés(e)s et de l’intégralité des partenaires sociaux représentatifs de la branche.
Le SPIAC-CGT rappelle enfin que la nécessaire réorganisation du secteur et la correction des mauvaises pratiques sociales des employeurs ne peuvent se faire sans la détermination et l’implication réelle de l’ensemble des salarié(e)s, se syndiquer, participer, informer, vous informer, sont des préalables à la réussite de nos luttes.
Paris, le 3 mai 2018, le Conseil national.