Vers une disparition du SPIAC CGT à la table des négociations du film d’animation ?
Le 18 novembre se dérouleront les élections du Comité Social et Économique de la société Illumination Mac Guff.
Ces élections sont un enjeu important pour les salariés de l’entreprise mais aussi pour tout le secteur de l’animation : cette société représente à elle seule 25 % de la masse salariale du secteur ! En conséquence, être présent en qualité d’organisation syndicale au moment des élections dans cette entreprise c’est l’assurance d’une représentativité à l’échelon national dans le secteur de l’animation.
A ce jour, la Cgt, et notamment le SPIAC-cgt, n’a pas été en mesure de présenter une liste de candidat.e.s, celles et ceux que nous soutenions ayant décidé dans la plus grande opacité de changer de liste syndicale à la veille du dépôt des candidatures, nous empêchant par ce moyen d’échanger directement avec d’autres salariés de Illumination Mac Guff qui auraient pu vouloir se présenter sous étiquette Cgt.
Quelles pourraient être les conséquences de ces élections ? Aujourd’hui le SPIAC-cgt pourrait ne pas franchir le seuil des 8 % nécessaires pour participer aux négociations nationales du secteur de la production de films d’animation.
Il convient de rappeler que le SPIAC, adhérent de la Fédération du Spectacle CGT (dite CGT Spectacle), participe à l’ensemble des négociations du spectacle enregistré : cinéma, audiovisuel, films d’animation, prestation technique et éditions phonographiques.
Notre organisation et notre Fédération sont actives dans l’ensemble des combats autour des questions transversales à tous les secteurs du spectacle tel que l’assurance chômage des intermittent.e.s, la protection sociale, la retraite, la formation (AFDAS), etc. Autant de dossiers qui font l’objet d’attaques sans précédents de la part du Gouvernement actuel.
Dans le secteur de l’animation nous avons négocié en 2004 une Convention collective, certes imparfaite, mais qui a tout de même permis de relocaliser très largement l’emploi à un moment où la plupart des studios d’animation fermaient. Nous sommes et nous resterons à l’écoute de toutes celles et de tous ceux qui œuvrent ou qui souhaitent œuvrer avec nous pour de meilleurs salaires, pour l’acquisition de droits nouveaux et pour le respect de ceux qui devraient déjà s’appliquer.
Nous invitons tous les professionnel.le.s du film d’animation et au-delà à prendre la mesure des conséquences de la disparition d’une organisation de la Cgt au sein de nos secteurs d’activités.
Pour autant, par nos combats communs, nous ne renoncerons pas à lutter pour de meilleurs conditions de travail et de salaires dans l’animation comme nous nous efforcerons de le faire dans les autres secteurs, avec l’ensemble de celles et de ceux qui sont à nos côtés.
Le Conseil National du SPIAC CGT