Y aura-t-il des films français à Cannes ? Saison 2

Paris, le 19 avril 2019

Au printemps 2018 une importante mobilisation suivie de deux journées de grève a réuni les monteurs, monteurs son, bruiteurs et mixeurs de cinéma. Nos demandes : des salaires minima à la hauteur de nos responsabilités et une équité de traitement par rapport aux métiers du tournage niveau des salaires, indemnités repas, prise en compte des heures supplémentaires, statut permettant aux monteurs son, bruiteurs et mixeurs de mieux résister aux délocalisations qui les touchent.

Devant les réponses insuffisantes des syndicats de producteurs, nous avons, avec nos associations professionnelles, organisé les États généraux de la post-production. Nous voulions établir et présenter un état des lieux objectif de nos professions, faire des propositions pour de meilleures pratiques de nos métiers et conditions de travail. Ces travaux ont abouti au livre blanc de la post-production, signé à ce jour par 706 cinéastes et techniciens…

De leur côté les syndicats de producteurs n’ont pas bougé : un accord sur le statut de cadre collaborateur de création pour la post-production son, mais toujours pas question d’indemnités repas, et des propositions d’augmentation de salaires insuffisantes, voire pires depuis le 17 avril : pour rester dans la même « enveloppe », au lieu de 5 % d’augmentation pour tous, ils proposent maintenant des revalorisations différenciées, (au détriment des chefs monteurs et des assistants de chaque métier) mettant à l’épreuve notre solidarité.

Voilà pourquoi aujourd’hui nous avons décidé d’occuper l’auditorium où le film Roubaix, une lumière, sélectionné au Festival de Cannes, est en cours de mixage. Nous demandons la reprise de véritables négociations, constructives et respectueuses de tous.

Le collectif d’organisation des États généraux

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