Communiqué du SPIAC à l’issue du Conseil extraordinaire du mardi 22 mars 2022 

La dette de l’audiovisuel doit être réglée.

Le Conseil national du SPIAC s’est réuni le 22 mars pour faire le point sur la mobilisation et les actions à construire dans le cadre de la production audiovisuelle. 

Problématiques : 

Entre 2004 et 2021, alors que le cumul de l’inflation atteint 23,9% sur la période, les salaires ont évolué de 18,75% dans la production cinématographique et seulement de 8,3% dans la production audiovisuelle… la perte de rémunération pour l’ensemble des professionnel.le.s est de 15,6 %. 

L’arrivée des plateformes numériques est venue modifier considérablement la manière dont on produit des programmes pour la télévision aujourd’hui. Les conditions de travail sont éprouvantes et les durées de travail très longues conduisent les équipes au bord de l’épuisement. 

La pratique des forfaits refait surface et un nombre de plus en plus important d’heures supplémentaires ne sont pas rémunérées. 

En région, les déplacements, défraiements, indemnités repas sont au bon vouloir des entreprises de production. 

Dans le flux et en postproduction, les heures supplémentaires et les indemnités repas sont trop rarement payées. 

Dans les entreprises de production audiovisuelle, les emplois permanents sont rémunérés au rabais. 

Partout, la colère monte chez les techniciennes et les techniciens, chez les cadres et non-cadres dans les entreprises ; pour dire que le compte n’y est pas, que le compte n’y est plus et qu’il convient de réajuster la Convention et les salaires pour répondre aux besoins des salarié.e.s compte tenu de la demande en programmes qui ne cesse de croître. 

Du côté des organisations d’employeurs, les réponses ne sont pas du tout à la hauteur, elles sont méprisantes quand l’idée est de réduire le coût du travail. 

Le Conseil national du SPIAC, composé de salarié.e.s en exercice, ne peut se résoudre à cette détérioration des conditions de travail et de salaires dans l’audiovisuel. 

Dans ce contexte, il appelle les professionnel.le.s à poursuivre le débat et les échanges sur les tournages et sur l’ensemble des lieux de travail pour construire une riposte. 

Dans la première quinzaine de juin, les conditions pourraient être réunies pour lancer un appel à une grève très large, avec le soutien des équipes de la production cinématographique.  

L’unité de toutes des organisations syndicales de salarié.e.s : SNTPCT, CFTC, CFDT, peut nous permettre de gagner. 

Il est encore temps pour les producteurs de l’audiovisuel de reprendre le dialogue sur les conditions de travail et les salaires, faute de quoi ils porteront la responsabilité de la grève dans ce secteur. 

Paris, le 24 mars 2022 

20220324-PAV

 

 

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