Ce mardi 5 février, la Fédération du Spectacle et ses syndicats se joignent à l’appel de la Confédération CGT à se mobiliser face à l’injustice sociale.

Dans un pays où : 

  • les 40 plus grosses entreprises ont versé 57,4 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires en 2018, 
  • ces mêmes dividendes ont augmenté de 12% sur un an et de 62% depuis 2009, retrouvant ainsi le niveau record de 2008, 
  • 26 milliardaires français détiennent plus de richesses que 35% des français aux revenus les plus modestes.

L’urgence ne peut qu’être à la juste répartition des richesses dans un pays qui en crée toujours plus chaque année.

ET dans le champ du Spectacle ?

Lorsque nous travaillons, cela se traduit par une rationalisation toujours plus grande des coûts de production, faire plus avec moins : moins de temps, moins de salaires.

Lorsque nous ne travaillons pas et que nous sommes bénéficiaires des allocations chômage, cela se traduit par une rationalisation du « coût » des allocations, faire moins avec moins : plus d’économies, moins de droits.

Nos mobilisations doivent être l’occasion pour chacune et chacun d’entre nous, où que nous soyons et quoi que nous fassions, de réfléchir collectivement au type de société dans laquelle nous vivons et dans laquelle nous voulons vivre.

Dans la mesure du possible, mobilisons-nous !

Conscient des difficultés que nous pouvons avoir à faire grève, voire même à débrayer un après-midi le temps de rejoindre une mobilisation près de notre lieu de travail, le SPIAC réfléchit à d’autres formes d’actions, au-delà de la grève :

que vous soyez permanents, en tournage, en plateaux, voire en auditorium si les conditions le permettent, proposez, avec 1 ou 2 autres collègues, la tenue d’une assemblée générale pendant une heure ou deux au reste de l’équipe avec laquelle vous travaillez. Cette proposition peut ainsi être l’objet d’un vote à main levée de l’ensemble d’une équipe afin de donner lieu, le cas échéant, à une réflexion collective.

Le 5 février doit ainsi être l’occasion, pour tout un chacun, de réfléchir ensemble sur nos conditions de travail, nos droits, nos rémunérations, l’avenir de nos métiers, ce travail que nous aimons et les moyens de le faire mieux…

Usons et abusons de cette journée nationale de mobilisation du 5 février, de cette actualité sociale bouillante, pour prendre le temps d’une réflexion collective sur nos conditions de travail et nos conditions de vie en rapport avec le milieu économique dans lequel nous travaillons et dans lequel nous évoluons.

Pour celles et ceux qui le peuvent, rendez-vous est donné ce mardi 5 février, 14 heures, à Paris, pour une manifestation au départ d’Hôtel de ville en direction de Concorde. Le point de rendez-vous fédéral est à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue de la Coutellerie (M° Hôtel de ville).

Au-delà de nos convictions personnelles, réfléchissons, ensemble, à l’amélioration de notre condition collective.

Le Conseil national.

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