Production audiovisuelle, préparons la riposte, difficile d’éviter la grève

Dans la production audiovisuelle, où en sommes-nous des salaires ?

Trois réunions de négociations n’auront pas suffi à nous faire entendre sur la question des salaires dans la production audiovisuelle.

Les producteurs ont décidé unilatéralement de mettre fin à la négociation et ils nous ont proposé un avenant qu’il est difficile de qualifier et qui prévoit une revalorisation de 2,40 % pour les salarié.e.s permanents et de 1,20 % pour les salarié.e.s intermittent.e.s. … !!

C’est une proposition ignominieuse ..quand on sait que nos salaires ont largement perdus +15 % sur les 15 derniere années… !!

Depuis 2007 en effet, et plus particulièrement pour la fiction, alors que nous avions des niveaux de rémunération similaires à ceux de la production cinématographique, les salaires de la production audiovisuelle n’ont cessé de décrocher.

Face à ce constat, la demande unanime des organisations syndicales de salariés était d’exiger une revalorisation de 11 % des niveaux de rémunération. Nous étions prêts à accepter un échéancier de rattrapage des salaires (sur 18 ou 24 mois), dès lors qu’une première proposition de nature conséquente nous aurait été faite.

A ce stade,nous n’en sommes  plus aux pétitions et autres  « menaces », nous ne pouvons que constater que nous n’obtiendrons rien dans la production audiovisuelle sans une action concertée de l’ensemble des professionnels, ou pour le dire d’une autre manière, sans une grève des professionnel.le.s. permanent.e.s ou intermittent.e.s.

Seule notre capacité à nous unir autour d’une action de grève parviendra à obliger les producteurs de l’audiovisuel à revenir à la table des négociations avec des propositions sérieuses et pas du « foutage de gueule » !!!

Appeler à la grève est une décision lourde, elle est difficile pour les salarié.e.s que nous représentons, elle l’est également pour notre organisation syndicale, et éventuellement celles qui nous rejoindraient, dans la mesure où un mouvement de grève qui ne serait pas suivi empêcherait pour longtemps toute revalorisation des rémunérations.

C’est tous ensemble, démocratiquement, que nous devons décider ou pas de cesser le travail dans la production audiovisuelle.

S’ORGANISER : pour coordonner avec le concours de toutes et tous une riposte, notre organisation a besoin de connaître avec précision :

  • les dates et lieux de tournage, via les plans de travail ou feuilles de service,
  • quelques référent.e.s « actions » qui accepteraient de nous transmettre toute information permettant la mise en place d’un débat et d’un vote sur l’organisation de la grève.

Nous souhaiterions que vous nous donniez, à travers les votes de plateaux, un mandat clair pour lancer ou non ce mouvement coordonné sur tous les tournages pour une grève de 24h ou 48 h

À cette fin, nous pourrions, dès lors que vous le décideriez collectivement, appeler à cesser le travail à la fin du mois de février.

Compte tenu du caractère confidentiel des informations que nous pourrions échanger, nous vous proposons de nous faire une demande d’inscription à un groupe Signal à l’adresse suivante : actionsalaires@spiac-cgt.org

Le Conseil national, à Paris, le 3 février 2022

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