L’unité syndicale est une nécessité, garante de l’intérêt des salarié(e)s…

Depuis plusieurs années maintenant les salaires de la production cinématographique nont pas été revalorisés, sinon une revalorisation appliquée par lAssociation des Producteurs Indépendants (lA.P.I.) que nous avons signée en juillet 2012.

De fait, on se retrouve dans la situation antérieure à savoir des niveaux de rémunération distincts selon les organisations de producteurs. Cette situation nest pas acceptable au moment où lextension de la Convention collective de la production cinématographique vise à mettre un terme  aux situations ubuesques antérieures.

Dans une lettre diffusée très largement, nos Camarades du SNTPCT, déclarent : « Soulignons que les autres Syndicats de salariés membres de la Commission mixte : SPIAC-CGT, FO, CGC, SUD SOLIDAIRES, CFTC, CFDT, ne se sont nullement joints à la demande du SNTPCT de réajuster les grilles de salaires minima au 1er janvier 2015 en application de la Convention collective. ». Une nouvelle fois, contre toute volonté davancer ensemble, la Direction de ce syndicat pratique la désinformation voire la calomnie, quand il ne sagit pas de mensonges, au point que même ses adhérent(e)s ne sy trompent plus. Le compte rendu de cette négociation attestera du contraire. Mais nous nous sommes très loin de l’unité qui nous a permis d’avancer sur le chemin tortueux de l’extension de la Convention collective de la production cinématographique.

Plus grave encore, aujourdhui, la Direction du SNTPCT pratique la politique de la « terre brûlée »  dans la production audiovisuelle notamment.

Depuis plusieurs années la direction de ce syndicat mène une guerre acharnée contre l’extension de la Convention collective de la production audiovisuelle, au motif que cette dernière contrevient à un principe du droit : « à travail égal, salaire égal ». Ce critère souffre de bien des exceptions dans l’ensemble de la législation sociale de notre pays et un certain nombre de conventions collectives, parce qu’elles sont le fruit d’un compromis, bafoue contrairient dans leur construction ce principe… sauf que les conventions en question ne sont pas attaquées. Il en va autrement dans le secteur de la production audiovisuelle.  Ainsi, le 4 décembre dernier, la Cour dAppel de Paris a rendu un jugement initié par la Direction du SNTPCT qui invalide le double niveau de rémunération dans la Convention collective de la production audiovisuelle, au motif que ce double niveau contrevient au principe : « travail égal, salaire égal ». Cette Convention acquise de hautes luttes par un conflit social de plusieurs semaines dans laudiovisuel est à présent mise à mal dans ses fondements, même si ces derniers pouvaient être il est vrai « contestables » juridiquement… 

Quelles seront les conséquences de la Cour d’appel de Paris ?

Il est difficile de répondre avec précision à cette question. Ce qui semble certain, c’est qu’il n’y a plus de critères distinctifs permettant d’appliquer soit le salaire le plus élevé, soit le salaire minoré, dès lors, on peut assez facilement imaginer que des producteurs indélicats seraient assez vite tentés par l’application par exemple de la grille des salaires la plus basse à la « fiction lourde »…

Une autre chose, c’est que nous n’échapperons pas à la renégociation de ce texte et que la période est bien plus difficle économiquement qu’elle ne pouvait l’être dans les années 2000, date de l’extension des salaires audiovisuels. Aujourd’hui, les télédiffuseurs tentent par tous les biais de réduire les coûts de la production de programmes pour la télévision et c’est une demande constante des producteurs de la Confédération des Producteurs de l’Audiovisuel que de revoir les rémunérations à la baisse, le gel  ou quasi-gel des revalorisations salariales depuis plusieurs années en atteste.

Se présenter comme le premier syndicat dun secteur… ça se mérite et ça passe nécessairement par une réelle volonté davancer dans lunité la plus grande et dans un sens conforme à lintérêt des salarié(e)s, de tous les salarié(e)s. Cest à cette construction que nous nous sommes attelés pour aboutir à un accord étendu dans la production cinématographique, cest un chantier identique qui a permis lextension collective de la production de laudiovisuelle aujourdhui mise à mal. Citer des « méchants », au-delà que cest vieux comme le monde, ne suffit pas à nous rendre meilleurs.

Dans le but de consolider les acquis de la Convention collective de la production audiovisuelle, nous appellons les professionnel(e)s de l’audiovisuel et du cinéma à rester vigilants sur l’évolution de ce dossier. Nous informerons, comme nous n’avons jamais cessé de le faire l’ensemble des Technicien(ne)s, Ouvrier(e)s, de l’évolution de cette renégociation qui devrait s’ouvrir dès janvier prochain.

Pour information, le SPIAC-cgt invite tous ces Adhérent(e)s à se réunir en Assemblée générale dès le 17 janvier prochain (une convocation est partie).

 

Le Conseil national du SPIAC-cgt, le 19 décembre 2014. 
Retour en haut