MOTION DU CFN 25 NOVEMBRE 2014.
 

Les syndicats de la FNSAC-CGT réunis en CFN les 24 et 25 novembre 2014 constatent que :

  • les attaques contre les droits des travailleuses et travailleurs (salarié-e-s comme auteur-e-s) ne cessent de s’amplifier au niveau européen comme national ;
  • le patronat emmené par le MEDEF n’a jamais été autant agressif dans sa volonté de détruire la protection sociale dans son ensemble à travers l’assurance chômage, la sécurité sociale, les retraites complémentaires, comme l’ensemble du Code du Travail ;
  • les conditions du dialogue social et des négociations interprofessionnelles, déloyales, au profit du patronat lui donnent un véritable droit de véto sur la transposition des ANI en lois sociales, au détriment du rôle du Parlement ;
  • le gouvernement Hollande/Valls applique cette politique d’austérité à travers le pacte dit de « responsabilité » tandis que le patronat exige toujours plus de transfert de la richesse produite par le travail à son profit ;
  • les services publics sont menacés dans leur existence même ;
  • ces politiques ne créent aucun emploi et continuent au contraire à en détruire, en augmentant la précarité.

    Dans nos secteurs d’activité comme partout, cette politique a un effet désastreux : la destruction d’emplois stables se poursuit, tout comme le saccage du service public de l’Audiovisuel et de la Culture en général.

 

Les travailleuses et travailleurs vivent trop souvent une remise en cause de leur métier et de leur parcours professionnel, une mise à mal du fondement de leur travail.

 

A titre d’exemple, les ensembles permanents, les maisons d’opéra, les établissements d’enseignement artistique, les missions et le personnel de France Télévisions, le devenir de la scène conventionnée du Blanc-Mesnil sont menacés, tandis que les droits à l’assurance chômage des artistes et techniciens intermittents du spectacle sont remis en cause par la convention UNEDIC agréée par le gouvernement.
Nous rappelons que les secteurs culturels représentent 2,3% des actifs et 3,2% du PIB, ce sont des emplois non délocalisables qui contribuent au développement de l’économie et de la vie locale.

 

La régression sociale n’est pas une fatalité. Des rapports de force sont possibles et à construire face à cette politique du gouvernement et du patronat, pour gagner des droits nouveaux, comme le montrent nos luttes et malgré les difficultés à les mettre en œuvre.

 

Les syndicats de la CGT-spectacle demandent à la direction confédérale :

 

  • d’affirmer haut et fort notre opposition à cette politique d’austérité, dans la suite du boycott de la conférence sociale après les annonces du gouvernement unilatéralement favorables au patronat ;
  • d’organiser un plan de travail précis pour organiser le rapport de force nécessaire à l’appui de nos revendications ;
  • de mettre en débat dans toutes nos organisations la mise en œuvre pratique de nos orientations, en relançant particulièrement notre activité autour de la revendication du Nouveau Statut du Travail Salarié et la Sécurité Sociale Professionnelle, qui sont la perspective de construction d’un modèle social solidaire et l’alternative à la destruction de l’emploi et de la protection sociale ;
  • de mettre en débat au plus tôt l’organisation des privés d’emploi, en lien étroit avec leur profession et leur territoire, de façon à prendre en compte au mieux les intérêts de plus de 5 millions de chômeurs et travailleurs précaires ;
  • dans le domaine de la Culture, de porter confédéralement un projet de loi d’orientation et de programmation pour la Culture, comme cela a été adopté dans nos congrès, et alors que la ministre de la Culture et de la Communication envisage une loi à la portée et l’ambition très limitées.

 

Ces débats et ce plan de travail doivent être au centre des discussions d’un CCN extraordinaire en décembre 2014, alors que le précédent a été monopolisé par les questions autour de « l’affaire de l’appartement ». Le CFN, tout en exigeant plus de transparence sur la question, demande à la CGT de proposer des axes de lutte et de les organiser.

 

 

Paris, le 25/11/2014.

 

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