Rappel d’un courrier resté sans réponse du 5 février dernier

Paris, le 5 février 2019

A l’attention :

du Collège des Employeurs de la production de films d’animation ;

du Collège des Salariés de la production de films d’animation.

Mesdames, Messieurs,

Nous revenons vers vous dans le cadre des prochains travaux de la CPPNI films d’animation. En effet, nous souhaiterions voir aborder un certain nombre de questions que la signature de l’Avenant N° 11 de la Convention collective de la production de films d’animation n’a pas été de nature à régler.

D’abord, nous constatons qu’un très grand nombre de studios usent et abusent de la catégorie « assistant » pour adapter le coût des programmes à la faiblesse de certains budgets. Ainsi nous avons connaissance de professionnel(le)s ayant plus de dix ans d’ancienneté recruté(e)s sous cet intitulé de fonctions. Nous souhaiterions donc conduire une réflexion sur la notion « d’assistant », afin d’éviter que cet intitulé soit utilisé comme une entré de poste, et tire de ce fait les salaires des débutants sur le marché du travail vers le bas.

Nous rencontrons également un problème sur la notion de “confirmé” inscrite dans l’avenant 11. 
En effet, cette notion pouvait se justifier au moment de la réflexion autour de l’échelon junior, mais elle est obsolète dans la version actuelle de l’avenant, car elle donne l’impression que les minima associés sont réservés aux confirmés, et encourage la pratique des studios qui consiste à embaucher des jeunes sortis de formation comme assistants aux motifs qu’on ne peut les considérer comme “confirmés”. Ce n’était pas le but poursuivi par les signataires de l’Avenant 11. Nous demandons donc son retrait.

Nous vous rappelons également que nous nous étions ensemble engagés à poursuivre rapidement des travaux autour du poste de storyboarder, nous sommes dans l’attente du début de ces travaux.

Enfin nous réitérons notre demande d’un examen attentif des rémunérations dans le film d’animation compte tenu de la faiblesse de ces dernières, dans un contexte pourtant meilleur, même si nous le savons fragile, que celui qui prévalait au moment de la rédaction de la Convention initiale de 2004.

Dans l’attente, nous vous prions de croire, Mesdames, Messieurs, en l’assurance de notre parfaite considération.

Paris, le Conseil national du Spiac-cgt

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