Communiqué du Conseil national du SPIAC,cgt : convention collective de la production audiovisuelle, un recours contre son extension, dans quel but ?

Depuis l’adoption, dès les années 2000, de niveaux de salaires conventionnels puis d’une convention collective dans la production audiovisuelle, le Syndicat National des Techniciens et travailleurs de la Production Cinématographique le SNTPCT, s’obstine à vouloir en découdre avec ce texte et n’hésite pas à solliciter alternativement les différentes juridictions de notre pays pour obtenir la caducité de cet accord. Fort heureusement, en l’espèce, la justice prend son temps, mais il n’en reste pas moins que notre organisation est à nouveau assignée devant la Cour d’Appel de PARIS, le 22 mai prochain.

En cause, l’avenant N° 2 de la convention collective de la production audiovisuelle, le motif évoqué : l’irrespect du principe à travail égal, salaire égal.

Loin de l’esprit de « polémique » ou de division des organisations syndicales qui n’est jamais favorable aux intérêts des salariés que nous représentons, nous nous devions néanmoins d’en informer l’ensemble des professionnels.

D’abord, parce que les risques sont possibles de voir remise en cause cette convention collective qui est aujourd’hui la mieux disante y compris comparée au texte signé dans la production cinématographique. Sur le même principe du droit à géométrie d’ailleurs fort variable, on pourrait attaquer le texte conventionnel du cinéma signé sans grande hésitation par ceux qui contestent aujourd’hui l’accord conventionnel de la production audiovisuelle.

Signée dès 2000, suite à un conflit dans le téléfilm notamment, la Convention attaquée est le fruit d’une mobilisation très grande en 1999 de l’ensemble des ouvriers et techniciens.  Contester ce texte, dans le contexte que nous connaissons d’attaque en règle contre les droits des salarié(e)s et contre leur niveau de rémunération, pourrait bien se révéler périlleux. D’autant que le contexte est tendu sur le terrain du financement de l’audiovisuel tant public que privé.

Nous en appelons à la responsabilité de toutes et tous et notamment à celle de nos Camarades du SNTPCT à qui nous demandons de renoncer à leur requête. Sachons, comme nous n’avons cessé de le faire dans la production cinématographique, avancer unis dans l’intérêt des professionnels que nous représentons. C’est dans cette volonté d’union résolue, et sans rien sacrifier de nos spécificités d’organisation que nous sommes le mieux à même de poursuivre le combat pour vivre et mieux vivre de nos métiers, au service de toutes les productions.

Paris, le Conseil national, le 10 avril 2014.

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