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Communiqué 

 

Un vent mauvais dans le cinéma et bien au-delà.

 

 

Les nouvelles sur le terrain social ne sont pas bonnes, c’est un euphémisme. Comme si, l’ensemble des forces économiques, une très grande partie de ceux qui gouvernent, celles et ceux qui décident des politiques conduites avaient décidé de porter des coups d’une extrême gravité au monde du travail mais aussi à la Culture et à ses professionnel(le)s.

Hier, le MEDEF a proposé un plan de « remise en ordre » de l’assurance-chômage, des sacrifices pour l’ensemble des demandeurs d’emploi et… la suppression pure et simple des annexes 8 et 10 qui nous permettent d’exercer dans la dignité nos métiers.

Hier encore et plus modestement nous avons dû, dans une séance de négociation de plus de six heures, essuyer un refus catégorique des organisations patronales de la production cinématographique sur l’ensemble de nos propositions : réforme du règlement intérieur de la Commission de dérogation des films pour tenter d’y introduire plus de transparence, aide au paritarisme pour faire vivre la démocratie sociale et la négociation collective… travail sur le titre IV des salariés permanents de la production cinématographique. Plus de six heures de négociation pour faire obstruction à l’ensemble de nos demandes.

Le Centre National de la Cinématographie lui-même, en la personne de sa Secrétaire Générale n’a pas manqué de relayer les demandes des producteurs qui ne veulent aucune entrave conventionnelle pour les films dont le budget est inférieur à 1 Millions d’Euros, tous au SMIC.

Dans l’audiovisuel la situation n’est guère meilleure, certains télédiffuseurs privés usent et abusent du recours à l’intermittence à bas prix et se débarrassent des salariés intermittents après plusieurs années de bons et loyaux services en toute impunité.

Les négociations salariales pataugent et peinent à rattraper l’évolution du coût de la vie, le secteur de la prestation technique propose de geler les salaires pour les salariés intermittents au motif que les employeurs auraient des difficultés à recruter des salariés permanents. De fait, ils proposent la précarité sans vouloir en supporter le coût.

Dans ce contexte, nous devons nous préparer à des ripostes d’envergure, dans le cinéma, dans la production audiovisuelle, dans le secteur de la prestation technique, dans l’animation et contre le MEDEF qui souhaite porter un coup fatal aux professionnels de nos secteurs.

Vous informer, riposter, nous organiser, adhérer…

 

Paris, le 13 février 2014, le Conseil national du SPIAC-cgt, le SFR-cgt.

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