Nous avions ce jour 17 juillet une Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation (C.P.P.N.I) dans la production cinématographique. Lors de cette réunion, nous devions finaliser les nouvelles listes de fonctions de la postproduction : chef monteur, mixeur, assistant mixeur. Plus de deux années auront été nécessaires pour aboutir, tant bien que mal ? dans ce conflit qui aura permis des avancées.Les salaires des chefs monteurs ont été revalorisés de 5 %, les mixeurs, chefs monteurs son, bruiteurs ont vus les leurs relevés de 10 %. La revendication de se voir reconnus en qualité de cadres « collaborateur de création » est inscrite dans les nouvelles définitions. Certes… nous ne sommes pas parvenus au niveau de rémunération que nous revendiquions, certes… Pour autant il n’est que de se rapprocher des autres Négociations Annuelles Obligatoires pour constater que la négociation aura permis d’aller bien loin que ce qui se pratique dans d’autres champs de nos activités. Sans la mobilisation des professionnel.le.s nous ne serions jamais parvenus à un tel résultat, et il faut le dire, et le redire, et le garder en mémoire, la lutte permet des avancées.
La mémoire de ce conflit doit alimenter notre réflexion : pour la production audiovisuelle où les toutes récentes négociations de salaire consacre le principe de 0 % de revalorisation pour les technicien.ne.s et de 2,5 % pour les postes permanents des sociétés de production, pour la production de films d’animation où de réelles avancées ne seront pas possibles sans l’intervention directe des professionnel.le.s de l’animation.
Les organisations syndicales ne sont rien ou si peu de choses sans l’intervention directe de leurs adhérents ou de leurs sympathisants.
Quant aux salarié.e.s eux-mêmes, ils auraient beaucoup à perdre, surtout dans le contexte actuel, à se résigner et à oublier que leur intervention est le plus souvent ce qui permet de remporter des victoires à la hauteur de leurs attentes.Alors oui, les professionnel.le.s de la postproduction peuvent s’enorgueillir d’avoir conduit une bataille qui aura donné corps à une branche qui en avait besoin, tout en permettant des avancées bien plus flagrantes qu’elles ne le sont dans les différentes Conventions collectives de nos secteurs.
Le Conseil national du SPIAC-cgt.